Il arrive parfois que les propriétaires qui mettent en vente leur logement trouvent le bien qui correspond à leur exigence, alors que la transaction initiale n’a pas encore été conclue. Dans ce cas, ils peuvent compter sur le prêt relais! Cependant, il faut se méfier des risques liés à ce dispositif. On en parle !
Comprendre le principe du prêt relais
Grâce à ce type d’emprunt, l’établissement de crédit avance les fonds indispensables pour financer le nouveau bien en attendant que l’ancien soit cédé. Entre-temps, le souscripteur paie uniquement la prime d’assurance et les intérêts. Le remboursement s’effectue lorsque la vente est conclue. Certes, ce dispositif peut paraître simple et fiable, toutefois il présente des risques qu’il est nécessaire de bien connaître avant de se lancer.
Justement, il faut savoir que le prêt relais représente entre 60 à 80 % de la valeur du bien à commercialiser. Cela dit, le taux final est fixé par rapport au dynamisme du marché local. Ainsi, lorsque l’immobilier en question se trouve dans une grande ville par exemple, le propriétaire peut espérer obtenir un montant plus conséquent et un taux de crédit plus intéressant.
Les limites du prêt relais
Contrairement à d’autres systèmes de financement, le prêt relais possède une durée limitée de 2 ans, c’est-à-dire un an et qui est renouvelable une fois. Cependant, il est préférable de rester prudent puisque le temps passe plus vite qu’on ne le pense. En effet, rien que pour le délai entre la signature du compromis de vente et l’acte authentique, il faut compter au moins 3 mois, celui-ci peut d’ailleurs s’étendre jusqu’à 9 mois.
L’estimation de la valeur de l’immobilier figure aussi parmi les limites du prêt relais. Les propriétaires n’ont pas intérêt à attendre une offre supérieure par rapport à celle du marché. Cela dit, le risque de ne pas écouler le bien est plus important dans les zones peu fréquentées. Par conséquent, l’établissement de crédit vérifie toujours les calculs des propriétaires. Dans ce contexte, il peut même demander la réalisation des évaluations effectuées par plusieurs cabinets indépendants pour garantir l’impartialité des résultats. Cependant, les frais de ces opérations seront à la charge des vendeurs.
Par ailleurs, l’un des risques du prêt relais, c’est que les immobiliers à céder ne trouvent pas preneurs, alors que l’échéance approche à grands pas. Au bout de plusieurs expertises, le prix du bien peut être revu à la baisse afin de trouver au plus vite un acquéreur.
Hausse du coût du prêt relais
Le prêt relais est donc un système de financement qui permet de faire l’acquisition de la maison de ses rêves avant de récupérer l’argent provenant de la première vente. Si le dispositif semble plutôt attractif, celui-ci a également un coût qu’il ne faut pas négliger. Justement, les taux se sont envolés ces derniers temps.
En effet, ils s’établissaient aux environs de 2 % au mois de mai 2022. Ils sont ensuite passés à 4,15 % en moyenne pendant l’été 2023. Concrètement, pour un prêt relais de 150 000 euros par exemple, le montant du remboursement mensuel s’élèvera à près de 500 euros. Ce n’est pas tout puisqu’il faut aussi considérer le prix de l’assurance emprunteur qui doit également être souscrit, tout comme pour un crédit classique.
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