La différence entre le salaire brut et le net est insoutenable, vers une nouvelle réforme ?

La différence entre le salaire brut et le net est insoutenable, vers une nouvelle réforme ?

Les débats politiques actuellement s’articulent autour de la réforme de la Sécurité sociale. A cela s’ajoutent d’autres mesures avancées par la Cour des comptes. Etat des lieux !

Y aura-t-il une réforme du salaire brut et le net ?

Face aux problématiques liées aux arrêts-maladies en France, la Cour des comptes a communiqué des mesures ad hoc. L’une d’entre elles consiste à supprimer les indemnités pour les arrêts-maladie inférieurs à 8 jours. A cela s’ajoute une éventuelle réforme de la Sécurité sociale. De fait, celle-ci reste dans le collimateur de l’institution de droit privé.

L’exécutif a été très explicite concernant cette éventualité. D’après les articles de presse, cette réforme de la Sécu pourrait intervenir dans les prochains mois. Mais d’autres mesures draconiennes alimentent les débats politiques. Citons notamment la mise en place d’un délai de carence prolongé, en passant de 3 à 7 jours.

En d’autres mots, aucune indemnisation n’est prévue pour la première semaine d’arrêt de travail. Pour certains économistes, cette mesure s’avère défavorable. En raison, la première journée sera mécaniquement perdue compte tenu du jour de carence imposé. Le cas échéant, la Sécurité sociale ni la mutuelle ne sera en mesure de compenser cette perte.

Des analystes s’accordent à dire que les recommandations de la Cour des comptes sont violentes. C’est notamment le cas de la suppression des arrêts maladie en dessous de 8 jours. Pour l’exécutif, cette mesure permettrait de remédier au déficit croissant de la Sécurité sociale. D’après les récentes projections du gouvernement, celui-ci se chiffrerait à 17,2 milliards d’euros en 2027.

Rappelons que les dépenses découlant des arrêts maladie ont bondi de plus de 50% sur la période de 2017 à 2022. Pour le régime général, celles-ci s’élèvent à 12 milliards d’euros.

Une situation insoutenable, selon la Cour des comptes

La Cour des comptes considère que la situation aujourd’hui s’avère insoutenable. Même certains économistes trouvent que l’organisation actuelle est défaillante. Les mesures avancées par l’institution visent notamment à alléger le déficit de la Sécu. D’après des articles de presse, 11 milliards d’arrêts maladie avaient été prescrits aux travailleurs en 2022. C’est l’équivalent de 88 milliards d’euros de compléments de salaire.

Impossible d’effacer 17,2 Md€ de déficit en l’espace de quelques années. Pour ce faire, il faut passer par quelques étapes. D’où l’objet des récentes recommandations de la Cour des comptes. Malgré cela, certains économistes font grise mine. Pour eux, l’exécutif voudrait mettre la main sur l’argent des salariés en vue de faire des économies.

A cette fin, l’Etat s’attaque aux charges. Or, celles-ci couvrent les recettes de la Sécurité sociale. Chaque charge correspond à un service payant. Pour certains économistes, la différence entre le brut et le net peut s’apparenter à du vol au détriment du salarié. Peut-être que les choses vont changer grâce à la réforme de la Sécurité sociale à venir.

CAFÉ_SAUVAGE_logo_icon_FAV
L'équipe de Rédaction

Leave a reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *