Le marché immobilier a dégringolé depuis la hausse des taux de crédit. Face à cela, certains primo-accédants ont dû mettre leur projet de côté.
Les supports de placement immobilier ont également vu le prix de leur part chuter. Mais, la donne pourrait-elle changer prochainement suite à l’ajustement des taux de crédit ? Le secteur de l’immobilier va-t-il enfin se débloquer après la crise ? Réponses dans cet article.
Les taux de crédit immobilier : zoom sur la tendance actuelle
Pour protéger les français de l’inflation, la Banque Centrale a augmenté les taux directeurs. Cela a poussé les banques françaises à faire grimper les taux de crédit immobilier. Mais, depuis peu, la situation commence à s’améliorer progressivement.
Alors qu’en janvier, le taux d’intérêt moyen a atteint les 4,17%, il a régressé à 4,11% en février. Mais en mars, la baisse est encore plus prononcée puisqu’elle s’est établie à 3,94%.
Malgré cette nouvelle tendance, le volume des nouveaux crédits a fléchi, soit à 6,7 milliards d’euros. L’un des niveaux les plus bas depuis une décennie.
Ajustement des taux d’intérêts encore insuffisant
Il est à noter toutefois que depuis peu, la concurrence entre les banques est de retour. Certains établissements proposent des offres plus intéressantes pour conserver leurs clients existants et en attirer les consommateurs potentiels.
La baisse ne suffit pas à faire décoller le marché immobilier. En effet, même si le taux est à 3,94 %, cela reste encore assez conséquent, notamment si l’on y ajoute les frais associés. Si vous optez pour un remboursement sur 20 ans, par exemple, le taux effectif arrive à hauteur de 4,79%. Or, pendant la pandémie Covid-19, les taux pour les crédits immobiliers étaient en dessous des 1,5%.
D’ailleurs, aujourd’hui, les prix des biens immobiliers sont encore assez conséquents. Ce qui empêche les foyers français d’acquérir une maison ou un appartement.
Marché moins dynamique : la faute au HCSF ?
Sachez que le Haut conseil de stabilité financière a rejeté une récente proposition de loi sur la flexibilité de l’accès au crédit et à la modification de la composition du HCSF.
L’amendement envisageait de laisser la libre appréciation du risque de l’octroi du crédit à la banque, en gardant toutefois un endettement raisonnable. Concrètement, le but de l’auteur qui est le député Lionel Causse était tout simplement de remédier à la chute de production des nouveaux crédits à l’habitat. L’amendement a fait l’objet de critiques.
Il est important de souligner que le HCSF maintient la limite de taux d’endettement à 35% pour éviter que les foyers se retrouvent en difficulté financière. Un point qui présente un inconvénient pour les primo-accédants. Les règles imposées par le HCSF favoriseraient la rétention du dynamisme du marché selon certains acteurs.
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