La fiscalité reste indissociable des livrets d’épargne français. Il s’avère impératif de la maîtriser de A à Z afin d’anticiper les imprévus. Justement, voici tout ce qu’il faut savoir à ce sujet !
Décryptage de la fiscalité des livrets d’épargne !
En principe, tous les livrets bancaires sont fiscalisés en France. Des impôts sont en effet prélevés sur les gains qui en découlent. En tête de liste, il y a notamment la « flat tax » au taux de 30%. Il s’agit en l’occurrence du prélèvement forfaitaire unique (PFU). Celui-ci se compose de 12,8% d’impôt sur le revenu, et de 17,2% de prélèvements sociaux. Depuis le 1er janvier 2018, le taux d’IR est devenu forfaitaire.
De fait, votre tranche d’imposition ainsi que votre revenu fiscal de référence ne sont plus retenus. A la place, c’est la flat tax qui s’applique aux revenus mobiliers, y compris les intérêts des livrets bancaires. Le PFU est pris en compte par l’établissement dès le versement des intérêts. Les cotisations sociales et l’IR sont ensuite reversés au Trésor public.
Afin de bénéficier de taux plus alléchants, optez pour les Super livrets. Proposés par la plupart des banques françaises, ceux-ci sont caractérisés par leurs taux préférentiels. Bien qu’elle soit plus alléchante, cette performance exceptionnelle reste éphémère. En effet, au bout de quelques mois, les taux redeviennent normaux.
D’un point de vue stratégique, ces taux boostés s’adressent notamment aux prospects d’une banque. Ils permettent d’attirer l’attention des nouveaux clients. Et, ceux-ci entrent dans le cadre de la campagne de prospection de l’établissement.
A l’évidence, les livrets réglementés sont exonérés d’impôt sur le revenu et de prélèvements sociaux. D’où l’appellation de livrets d’épargne défiscalisés. Dans cette catégorie, il y a notamment le Livret A, le LDDS (livret de développement durable et solidaire) ainsi que le LEP (livret d’épargne populaire).
La procédure à suivre pour déclarer vos livrets d’épargne
Contrairement aux livrets réglementés, vos autres livrets bancaires sont fiscalisés. En principe, leurs intérêts doivent faire l’objet d’une déclaration au préalable aux impôts. Mais ceux-ci sont déjà communiqués à l’administration fiscale française par votre banque. Pour votre part, vous devez passer au crible les montants correspondants dans votre déclaration bien qu’elle soit déjà préremplie.
De fait, vous devez effectuer cette vérification périodique au printemps. Les sommes en question sont retenues lors du calcul de votre revenu fiscal de référence (RFR). Pour mémoire, ce paramètre important permet de tester votre éligibilité à certaines aides gouvernementales (PTZ, bonus écologique, etc.).
Bon à savoir : un RFR inférieur à 25 000 € pour l’année N-2 (personne seule) ou 50 000 € (couple) permet de débloquer une dispense de prélèvement fiscal.
Concernant les livrets réglementés, il n’y a aucune démarche spécifique à faire. Les intérêts bénéficient d’une exonération fiscale. Pour l’heure, le LEP reste le plus rémunérateur avec un taux fixé à 5% depuis le 1er février 2024. Compte tenu de la baisse de l’inflation, celui-ci pourrait être abaissé à environ 3,7% cet été. Le taux du Livret A, quant à lui, restera gelé à 3% jusqu’en 2025.
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